Le 23 janvier, le diocèse de Toulouse a organisé la troisième édition de la journée de lutte contre les abus dans l’Église catholique, au village Philoté. Cet événement a réuni 250 participants venus des 8 diocèses de la Province de Toulouse.
Le clergé, les laïcs et les experts ont partagé leurs expériences. Ils ont discuté des actions pour renforcer la protection et la prévention. Voici un retour sur cette journée marquante et porteuse d’espoir.
Des intervenants engagés et un auditoire diversifié
La journée a réuni des profils variés : journalistes, religieux, laïcs, psychologues, et experts en accompagnement des victimes. Parmi eux, la Mère Marie Elie Hancock et le journaliste Loup Besmond de Senneville ont partagé des témoignages poignants durant les conférences de la matinée. La conférence du Frère Benoît-Dominique de LA SOUJEOLE a porté sur “Aider les supérieurs religieux dans la gestion des abus”.
L’auditoire était tout aussi varié. Plus de cinq évêques étaient présents, accompagnés des séminaristes de Toulouse, de membres de congrégations religieuses et de laïcs engagés dans cette lutte. Cette mixité a enrichi les débats et a reflété la complexité du sujet.
Un programme dense et interactif pour cette journée de lutte
La journée de lutte a commencé par un temps d’accueil convivial, suivi d’une introduction présentée par Monseigneur de Battut. Trois conférences ont eu lieu avant les ateliers.
Ensuite, cinq ateliers thématiques ont permis aux participants de discuter de manière plus approfondie. Parmi les sujets traités : le soin de l’âme, le psycho-trauma, les impacts de la crise sur l’accompagnement ecclésial … Deux psychologues du CRIAVS ont apporté leur expertise sur la gestion des comportements déviants et la prévention des abus. En conséquence, ces échanges ont suscité un vif intérêt et ont permis à chacun de poser des questions.
Le déjeuner a été un moment d’échange: les discussions ont continué autour des thèmes abordés le matin.
L’après-midi a commencé par une nouvelle série d’ateliers, avant de se conclure par une table ronde animée par la journaliste Stéphanie Gallet. Ce moment d’échange, dans une église baignée de lumière, a mis en évidence les avancées réalisées et les défis encore à relever. En parallèle, les intervenants ont été interviewés par l’équipe du Pôle Provincial.
La journée s’est terminée par une messe à 17h, à laquelle ont assisté les participants qui le souhaitaient.
Des conséquences concrètes et un avenir à construire
Cette journée a mis en lumière les avancées de l’Église, plus de trois ans après la publication du rapport du CIASE. Parmi ces mesures : la vérification des casiers judiciaires des séminaristes, l’information et la prévention. De plus, chaque diocèse élabore désormais des chartes de bienveillance.
Un accent particulier a été mis sur les cellules d’écoute, qui jouent un rôle essentiel dans l’accompagnement des victimes. En collaboration avec l’INIRR et le CRR, ces dispositifs sont renforcés pour assurer une prise en charge plus efficace. Le CRIAVS, en lien avec les procureurs de la République, participe également à cette dynamique de prévention et de réparation envers les victimes.
Le changement culturel progresse grâce aux actions du CRIAVS et de la CIASE. La formation et la prévention sont des piliers essentiels pour protéger les victimes. Le MOOC mis en place par l’Enseignement Catholique et le CRIAVS illustre cette volonté de doter chacun des outils nécessaires à la prévention.
Une invitation à poursuivre l’engagement
Cette journée de formation a été un succès. Elle a confirmé la nécessité d’organiser régulièrement ce type d’événement. L’échange d’idées, la confrontation des points de vue et l’écoute mutuelle sont essentiels. Ils sont nécessaires pour bâtir une Église plus sûre et plus transparente.
La prochaine édition en 2026 sera l’occasion de poursuivre cette dynamique et de renforcer encore les dispositifs en place. La mobilisation de tous est essentielle. En se formant et en agissant, l’Église avance sur le chemin de la justice et de la prévention.
Un immense merci aux organisateurs, intervenants et participants pour leur engagement et leur contribution. Ensemble, nous pouvons faire bouger les lignes. Nous pouvons ainsi construire un avenir plus sécurisant pour tous.