Le CRIAVS (Centre de Ressources pour les Intervenants auprès d’Auteurs de Violences Sexuelles) est réparti en 27 unités sur le territoire français. Il en existe un par ancienne région. L’antenne toulousaine est né en 2009 et regroupe 7 professionnels : 3 psychologues, 2 psychiatres, un sociologue et une secrétaires, qui travaillent tous à mi-temps.
La mission du CRIAVS peut être résumé en 5 mots : Formation, Recherche, Animation, Documentation et Prévention. L’essentiel de la mission de cette structure, rattaché à l’hôpital Georges Marchant de Toulouse, est de soutenir l’action des professionnels de santé et accompagner les auteurs de violences sexuelles, pour éviter qu’ils récidivent.
« Il y a une forte prévalence des violences sexuelles dans la société, notre travail est essentiel pour prévenir un éventuel passage à l’acte » explique Nathalie Canale, une des psychologues du service. Parmi les missions du CRIAVS, c’est celle de changer la représentation que le public a des auteurs de violences sexuelles : « On a souvent l’image d’un monstre d’un homme dans un parking avec un casque de moto noir. Cette image est loin d’être conforme à la réalité, les auteurs de violences sexuelles font souvent partie de l’entourage de la victime, notamment lors
d’incestes ou de violences intrafamiliales » observe Anne-Hélène Moncany, présidente du CRIAVS.
Les équipes du CRIAVS interviennent dans de multiples environnements tels que le milieu médico-social, celui des EHPAD, de l’Education Nationale, auprès de structures qui accueillent des mineurs ou des personnes en situation de handicap ou auprès de la protection judiciaire de la jeunesse.
Anne-Hélène Moncany et ses équipes regrettent un manque d’information autour de ce que propose le CRIAVS : « Au début, il y avait une crainte, certains ne comprenaient pas pourquoi nous aidions les auteurs de violences sexuelles, ce sont les associations de victimes qui nous ont tendu la main ! » reconnaît la cheffe du pôle psychiatre de l’hôpital Marchant. Et de terminer en disant : « Si nous voulons faire cesser les situations de violences sexuelles, il faut travailler auprès des auteurs et agir en amont ».
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